Savon de Marseille : 95 % sont des faux !

Savon de Marseille : 95 % sont des faux !


Le savon de Marseille, il y en a des vrais et surtout des faux. Ne bénéficiant d’aucune protection sur son appellation, l’authentique savon de Marseille subit de plein fouet la concurrence (déloyale) des imitations venues de l’étranger qui usurpent son nom. Aujourd’hui, il ne reste plus que trois savonneries en activité : la savonnerie artisanale Le Sérail, la savonnerie Le Fer à Cheval et la savonnerie Marius Fabre. Toutes trois perpétuent la fabrication traditionnelle du véritable Savon de Marseille, en chaudron.

Le savon de Marseille à travers l’Histoire

L’histoire du savon de Marseille remonte déjà à nos ancêtres les Gaulois. Ces derniers l’utilisaient pour laver leur linge et comme base pour colorer leurs cheveux en roux, en y ajoutant des cendres et du suif. Ils lui reconnaissaient également des vertus médicinales.
C’est au XVIème siècle, au lendemain des Croisades, que la fabrication du savon de Marseille dépasse le stade de la fabrication artisanale. Un siècle plus tard, la production marseillaise a du mal à satisfaire la demande croissante de la ville et de sa région. Les savonniers doivent alors augmenter leur production pour satisfaire la demande du Nord de la France mais aussi des Allemands, des Hollandais et des Anglais.
Au milieu du XVIIème, on dénombre 7 fabriques de savons de Marseille dans la ville pour une production d’environ 20 000 tonnes par an.
Sous Colbert, elle atteint de tels sommets et les savons sont de telle qualité que « savon de Marseille » devient un nom commun. Le savon est alors vert et se vend en barre de 5kg ou en pains de 20kg.


En 1786, 48 savonneries produisent à Marseille 76 000 tonnes de savons. Elles emploient 600 ouvriers et 1 500 forçats prêtés par l’Arsenal des Galères.
L’industrie du savon de Marseille est florissante jusqu’à la Première Guerre mondiale. La production passe de 180.000 tonnes en 1913 à un peu plus de 50 000 en 1918. L’entre-deux-guerres fait bénéficier la savonnerie des progrès de la mécanisation et la production rattrape presque ses plus belles années à la veille de la Seconde guerre mondiale.


Après 1945, Marseille assure toujours la production de la moitié des savons, mais la production va en déclinant jusqu’à nos jours.
La Savonnerie Marius Fabre fabrique depuis 1900, et quatre générations familiales, le véritable savon de Marseille selon le procédé marseillais, en chaudron.
Aujourd’hui, le véritable savon de Marseille est en réel danger. La Compagnie des détergents et du savon de Marseille qui appartenait à la savonnerie du Fer à Cheval a été rachetée en novembre 2013 par un fonds chinois après avoir été mise en redressement judiciaire.
Depuis cette date, la société a été redressée et sa pérennité semble assurée. L’activité commerciale est en fort développement et une dizaine d’emplois ont été créés. L’objectif de la nouvelle société créée (Nouvelle Compagnie des Détergents et du Savon de Marseille – NCDSM) est principalement orientée vers de nouveaux marchés en mettant un accent particulier sur la qualité des produits fabriqués. Par ailleurs est Ã©galement exploité le fort potentiel patrimonial des installations en développant les visites de l’usine de savons.


Vers une IGP Savon de Marseille authentique ?

La savonnerie du Fer à cheval, la savonnerie Le Sérail et la savonnerie du Midi à Marseille, et la savonnerie Marius Fabre à Salon-de-Provence  se réunissent pour créer l’Union des Professionnels du Savon de Marseille.
L’association a pour mission de défendre, promouvoir et faire connaître au grand public ce qu’est l’authentique savon de Marseille. Les savonneries aimeraient obtenir enfin, une protection pour le véritable savon de Marseille, via l’obtention d’une Indication Géographiqu

source: http://www.consoglobe.com/savon-marseille-contrefacons-cg