Comment l’obligatoire « manteau » est devenu un accessoire de mode en Iran


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Pour ceux qui l’ignorent encore, en Iran, dans les lieux publics, les femmes doivent porter ce qu’on appelle un « manteau » – manto – en iranien. Pour faire simple, c’est une veste qui tombe en-dessous du genoux, en accord avec les lois en vigueur du pays, plutôt pas trop près du corps : la fonction initiale de ce vêtement étant de dissimuler les formes. Loin de ce que l’on peut imaginer, les jeunes filles et femmes iraniennes ne s’habillent pas de manière austère et ne sont guère vêtues que de tchadors noirs. A vrai dire, il est même plus rare de croiser des femmes en noir à Téhéran, mais plutôt des filles qui « twistent » judicieusement leur manteaux avec les codes modernes et en font des accessoires de mode à part entière. On pourrait d’ailleurs presque parler de « It – Manteaux » comme on parle de It – Bag en Occident. Nazanine, 27 ans, résidant à Téhéran, nous explique que pour elle « le manteau est l’accessoire le plus important de sa tenue, avec le foulard qu’elle porte lâche car ce sont les deux éléments qu’on voit en premier ». Elle dépense « énormément d’argent pour ce type de vêtement ».
Et ça, les créateurs l’ont bien compris, de nombreuses jeunes marques, comme Coocooz, concentrent leur ligne de prêt-à-porter sur ce vêtement nécessaire, à la fonction « utilitaire » et le rendent ultra-désirable grâce à des coupes modernes et structurées, des matières souples et agréables.